W ou le souvenir d’enfance (p 217 à 220)
Les dessous de la fabrique des icônes
Des photos, et du journalisme
Fonction documentaire de la photographie
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La présente étude a pour objet de montrer que l’hypothèse d’une attribution fallacieuse de L’Homme à Descartes, aussi surprenante qu’elle puisse paraître, est sinon vérifiable du moins largement préférable aux hypothèses concurrentes au sujet de l’histoire éditorial de cet ouvrage. Sur la base d’un principe simple, elle permet de résoudre une foule de difficultés soulevées par les témoignages discordants de ceux qui se sont publiquement mêlés de son histoire éditoriale. L’Homme de René Descartes serait le résultat d’un travail collectif entamé du vivant de Descartes et achevé après sa mort par ses successeurs (sous la direction de Regius) pour être publié, conformément au désir de l’auteur, aux côtés de son chef d’œuvre : le Traité de la lumière.
L’hypothèse peut sembler téméraire au regard des indications qui semblent attester l’authenticité de L’Homme. On la voit pourtant gagner en crédibilité au fur et à mesure d’une enquête qui, de proche en proche, contribue à mettre au jour une imposture extraordinaire, tant par le temps et les efforts consacrés à sa préparation que par le nombre des complices qui, d’une façon ou d’une autre, se sont compromis dans le complot. Pour révéler les rouages de la fourberie, nous proposons de partir de la fin de l’histoire et d’adopter une démarche régressive. De proche en proche, nos suspicions se répercutent de Clerselier vers Schuyl, de Schuyl vers Regius, jusqu’à éclabousser en dernière instance Descartes lui-même. Il faut alors tenter de tirer quelques leçons de l’apologue.